Dans un monde idéal, le cours d’éducation financière devenu obligatoire pour les collégiens de quatrième, surnommé « Passeport Educfi », serait peut-être mieux destiné aux couloirs du pouvoir où la gestion des finances publiques ressemble à celle constatée dans les services de gestion du surendettement.

Ironie du sort, ce sont nos jeunes de 14 ans qui, dès cette semaine, sont mis au défi de comprendre le budget d’un goûter avant même que certains de nos élus ne s’attaquent aux chiffres vertigineux des budgets nationaux.

L’Initiation à la gestion de l’argent :

Lancé par la Banque de France, le « Passeport Educfi » entend équiper près de 750 000 collégiens d’un bouclier contre l’ignorance financière. À travers des cours interactifs de deux heures, ponctués de tests, nos jeunes explorateurs financiers découvrent les rouages du budget familial, de l’épargne à la gestion du compte courant, en passant par les subtilités du crédit.

Un programme pratique et ludique : 

Le programme plonge les élèves dans le bain de la vie quotidienne, avec des exemples concrets comme l’équilibre budgétaire familial, la différence entre un vrai et un faux billet, ou encore les astuces pour économiser de l’énergie. L’objectif ? Les rendre aptes à naviguer dans un monde où les arnaques financières et les tentations de dépenses imprudentes guettent à chaque coin de rue virtuelle.

Sensibiliser dès le plus jeune âge : 

Cette initiative intervient dans un contexte où les jeunes sont de plus en plus confrontés aux tentations consuméristes, exacerbées par les réseaux sociaux. L’enjeu est de taille : inculquer une culture de l’épargne et une sensibilité aux pièges financiers à une génération qui effectue son premier achat en moyenne à l’âge de 9 ans.

Alors que nos adolescents se préparent à devenir les champions de la finance personnelle, il est temps de se demander : et si les vrais cours d’économie devaient se donner non pas dans les salles de classe, mais au cœur même de nos institutions ?

Chers lecteurs, engageons-nous non seulement à soutenir ces programmes éducatifs pour nos jeunes, mais aussi à réclamer une transparence et une responsabilité financière à tous les niveaux de notre société. Les leçons commencent à la maison… et devraient s’étendre jusqu’aux plus hautes sphères de décision.