Le lourd tribut de l’assurance emprunteur immobilier :

Le marché de l’assurance emprunteur pour les prêts immobiliers pèse lourdement sur l’économie des ménages avec des primes d’assurances avoisinant les 10,8 milliards d’euros pour des encours de crédits immobiliers 1 446 milliards d’euros. Ce marché, bien qu’obligatoire pour la plupart des emprunteurs immobiliers, reste très rentable pour les assureurs comme pour les intermédiaires distributeurs : réseaux bancaires, courtiers en assurances et en crédits. Les marges seront détaillées plus bas dans cet article.

Le scandale de l’assurance emprunteur du crédit à la consommation :

En contraste, l’assurance emprunteur des crédits à la consommation révèle des chiffres encore plus scandaleux. Avec un encours de crédits de 202 milliards d’euros début 2023, les consommateurs ont versé presque 3 milliards d’euros de primes d’assurance, soit un rapport de 1 euro de prime pour 73 euros de dette, soulignant la lourdeur de cette charge pour les emprunteurs. La facultativité de cette assurance est souvent éclipsée par les pratiques de vente agressives, conduisant à un taux d’équipement élevé malgré un coût disproportionné par rapport au risque couvert.

Des marges excessives qui soulèvent la controverse :

L’image ci-dessous dévoile un tableau des marges choquantes… Finalement, les assureurs sont peut-être moins voleurs que les distributeurs (agences bancaires et courtiers) car ces derniers ne prennent aucun risque. Dans le secteur de l’assurance emprunteur, les assureurs et les établissements de crédit se répartissent des marges astronomiques. Le marché du crédit conso est le plus choquant : jusqu’à 40% des primes alimentent les commissions des établissements intermédiaires de distribution (réseaux bancaires et courtiers), et 40% contribuent aux marges de l’assureur, ne laissant que 20% pour la couverture des sinistres. Dans le domaine de l’assurance de crédit immobilier, c’est 30% des primes qui rémunèrent sous formes de commissions des établissements intermédiaires de distribution (réseaux bancaires et courtiers), 30% pour l’assureur lui-même, laissant que 40% du prix de l’assurance pour couvrir les risques de décès, d’invalidité…

Cela contraste avec les assurances auto et habitation, où un plus grand pourcentage des primes est utilisé pour indemniser les clients. Cette distribution inégale des primes, illustrée clairement par l’infographie, suggère des pratiques commerciales qui favorisent les intérêts des assureurs et des distributeurs au détriment de la protection réelle du consommateur.